Le château de Sallegourde est situé à Villenave d’Ornon, à proximité du Vieux Bourg.
C’est un propriété privée inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments historique depuis 2002.
La protection comprend les façades et toitures des deux corps de logis en retour d’équerre et des deux pavillons du château. Bien qu’il subsiste deux éléments du 14ème siècle la majeure partie de l’édifice date des 16ème,17ème,18ème et 19ème siècle.
Un intéressant décor intérieur composé de cheminées Renaissance, de plafonds à la française et surtout de consoles sculptées polychromes. Celles-ci ornées de coquilles et cordons, évoquent la proximité du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, conduisant au prieuré de Cayac.
Le château et le parc sont Site Inscrit depuis 1943.
La visite guidée débute entre les tours pigeonnières : au moyen-âge seul un seigneur avait droit d’élever des pigeons, qui représentaient un signe de richesse, non seulement à cause de l’excellence de sa chair appréciée, mais aussi en raison de la superficie des terres du Domaine. Elle se poursuit par la visite du corps de logis.
Du 1er juillet au 31 juillet : du lundi au samedi de 10h à 17h
Du 1er septembre au 18 septembre : du lundi au samedi de 10h à 16h
Ouverture exceptionnelle le 15 aout de 9h à 11h
Saison 2019 - Contactez-nous pour plus de renseignements
Pour toute visite, une réservation est obligatoire. Vous pouvez nous contacter au 06 11 73 39 54 ou par le formulaire ci-dessous.
Adultes : 5€
Enfants : 3€
Scolaires : gratuit si 20 personnes minimum
Château de Sallegourde
71 rue Carles Vernet
33140 Villenave d'Ornon
La visite débute entre les tours pigeonnières, nous nous situons précisément à l’emplacement d’une ancienne porte défendue (poterne), qui faisait partie autrefois au 16ème siècle d’une enceinte de défense refermant la cour du château.
On peut encore apercevoir la trace du mur attachée au bâtiment situé à votre droite, et à gauche c’est le mur actuel qui prolonge la tour carré du pigeonnier (on disait alors fuy à pigeon).
Au moyen-âge seul un seigneur avait droit d’élever des pigeons, qui représentaient un signe de richesse, non seulement à cause de l’excellence de sa chair appréciée, mais aussi en raison de la superficie des terres du Domaine.
En effet, un boulin (trou à l’intérieur du pigeonnier où nichent les pigeons correspondant à un journal de superficie soit env. 1/2ha. Ici à Sallegourde on a estimé à 200 le nombre de boulins, soit une surface de…………..ha d’aujourd’hui.
Les deux pigeonniers sont remarquables par leurs dimensions 4x4x12 m. L’un d’eux au sud possède deux rangées de randières taillées en forme de bec de perroquet, habituellement ils en sont dotés d’un seul. Ces pierres taillées servaient à empêcher les rongeurs à remonter jusqu’aux nids pour y déguster les œufs.
La coiffe au sud possédait au siècle dernier une couverture en forme de bulbe ardoisée dont une « écaille de poisson » a été conservée. L’autre coiffe détruite en 1992 par la chute d’un arbre, a été recouverte d’une pyramide transparente laissant passer la lumière à l’intérieur d’une salle de réunion.
Les dépendances situées au sud s’adossent au vieux mur d’enceinte, il reste encore un escalier de pierres menant à la courtine aujourd’hui disparue.
Aujourd’hui en 2010, des logements ont fait suite aux anciennes écuries que le propriétaire des années 1950, Monsieur Emile Laurent avait fait installer. De l’autre côté au nord des bureaux d’architecte ont pris place dans les anciens logements des palefreniers.
La description faite dans l’acte d’achat du 10 mai 1582 par le sieur Nouhaux marchand à Bordeaux à Jean de la Het, précise l’état des lieux « …..citation…… ».
En 2010, le corps de logis et ses dépendances n’ont que très peu changés d’aspect.
Le corps de logis est composé de trois niveaux comprenant deux salles séparés par un mur central. Dimensions : deux torus de dix neuf mètres de hauteur. Les façades comprennent trois travées à deux fenêtres et deux en pignon EST. Les toitures actuelles du corps de logis sont recouvertes en tuiles canal girondine. A l’origine, elles étaient en tuiles plates à forte pente comme celles des coiffes des deux tours. On en a la preuve, grâce à des traces de pignons encore visibles dans les combles. Un incendie a détruit le dernier étage au 18ème siècle, des traces de pierres calcinées le prouvent.
On peut remarquer sur cette façade une anomalie dans la travée centrale, les deux fenêtres sont différentes. Celle du rez-de-chaussée comporte un encadrement sans détail d’ornement, son appui n’a qu’une pierre au dessus du moellon, à l’étage la fenêtre est plus étroite.
A cet endroit existait la tour : escalier qui a été détruit. C’était une tour octogonale probablement comme tour les manoirs du 16ème siècle, c’était aussi l’unique accès défendu au corps de logis. On verra qu’un autre escalier a pris sa place sur la façade sud.
Il est à remarquer ici la présence de nombreuses coquilles sculptées sur les quatre clés des linteaux. Ceci témoigne de la situation du château en bordure d’un chemin de Saint Jacques de Compostelle, passant par le vieux bourg de Villenave d’Ornon et menant par le Chemin de Couhins, au prieuré de Cayac à Gradignan. Il existe toujours d’ailleurs un refuge à Cayac pour les Pèlerins. Sous l’autel de l’église Saint Martin à Villenave d’Ornon, on a retrouvé enterré un Jacquet avec sa coquille.
Au pied des murs dans l’angle nord-est, on peut observer deux bancs en pierre. Chacun est constitué d’un bloc monolithe taillé dans du calcaire dur. Ils sont les vestiges d’un ancien pressoir qui servait pour la vendage.
Le bâtiment situé en prolongement du corps de logis, forme une aile de vingt mètres à un étage. Il a servi longtemps de cuvier et de grange à foin. A l’étage la position et la dimension des fenêtres à meneaux et traverses témoignent d’une partie habitée au 16ème siècle.
Avant le creusement du bassin de la piscine en place, il existait un plancher complet à l’étage, celui-ci est constitué de poteaux, poutres et solives. En déplaçant les poteaux pour les travaux intérieurs, on remarquera que les poutres horizontales du plancher comportent trois éléments assemblés entre eux, par un procédé particulier nommé « trait de Jupiter ». C’est un assemblage que les charpentiers couvreurs connaissent bien, il était déjà utilisé depuis la haute antiquité. Cette technique qui permet de réunir deux pièces de bois par un système de pincement grâce à deux clavettes enfoncées en force, donne plus de résistance à la poutre que celle d’un arbre entier.
On pénètre alors dans le corps de logis par une porte cintrée créée en 1990.